Régis INGANI

Un proverbe amérindien dit : "La mort ne provoque pas l'absence. Elle rend invisible." Tu as vu Régis ? Ceux qui t'aiment étaient là !

Mon papa…
Que dire de plus a part que tu vas terriblement me manquer, tout nos souvenirs restent encré en moi❤️
Une partie de toi vit désormais à travers moi…
Je t’aime plus que tout au monde mon papa!!
Love you
Together forever, forever in my heart❤️

Sincères pensées de Victoria qui aimait très fort son papi et de moi aussi
Je pense très fort à vous tous
Sabrina

Toutes la famille et ses proches vous remercie d’avoir pris le temps d’être près de lui.

Nous sommes sincèrement émus et reconnaissants par la multitude de marques de soutient et d’affection que nous avons reçu.


Mon papa,

Y’a du monde pour te dire au revoir papa.

Ton départ, tu disais que tu voulais que ça soit simple et discret. Qu’on ne se prenne pas la tête. Qu’on pense à nous. Ça te gênait de compter mais avoue..

Avoue qu’au fond de toi, tu te doutais bien qu’il allait y avoir un peu de monde.

Nous on s’en doutait. Parce qu’on sait qu’on savait que tu as marqué plus de monde que tu ne le crois.

Et au fil des discussions et anecdotes que j’ai eu cette semaine, je sais aussi que tu en as marqué certains bien plus profondément que tu ne le crois.

Ton parcours n’a pas été banal.

Ton accent provençal faisait oublier ton passé de jeune américain de 17 ans qui avait préféré déserter et quitter les États Unis pour ne pas partir faire le Vietnam, t’interdisant de remettre un pied dans ton pays de naissance pendant 30 ans.
Qu’est ce que j’aimais le timbre rocailleux de ta voix pleine de chaleur.

Tu as été ramoneur, mécanicien… mais ton nom reste intimement lié au Kid, ce bistrot d’une autre époque que tu représentais si bien.

Si les murs pouvaient parler, cela mériterait sûrement une trilogie sur netflix. On va s’arrêter là, il y a des enfants dans la salle. Ceux qui savent savent 🤗.

Tu considérais avoir une équivalence de maîtrise en psycho après 20 ans derrière un comptoir.

Ceux qui t’ont bien connu auront sûrement aussi eu le temps d’apprécier ton sens de l’humour plutôt corrosif.

Ton talent naturel pour ambiancer l’auditoire restera difficilement égalable.

Tu adorais mettre en scène l’irrévérence et la provocation, avec toujours cette touche de vulgarité qui en faisait un personnage pagnolesque.
A vous, il vous aurait dit « je vous aime bande d’enculés! Merci d’être venus, Ça sert a rien de pleurer, les fleurs, ça s’offre aux vivants»

Tu te marrais à en abuser de cette irrévérence.
Ta marque de fabrique dont j’ai un peu hérité en vrai.
Y’a pas en être fier mais j’en suis fier. Ta bonne humeur était contagieuse.

Tu testais avec malice les gens et leur degré d’acceptabilité a tes outrances.
Tu les piquais au vif avec malice, alternant les blagues du 3ème degré et réparties sanglantes. L’art de la vanneet de la farce. Tu riais toujours avec eux, mais jamais de eux.

Nos petits amis (et petites amies) en ont souvent fait les frais, les pauvres.

Qu’est ce qu’on se marrait, frères et sœurs, à imaginer et anticiper la surprise de nos nouveaux petits copains et copines quand ils découvriraient l’énergumène.

Tu nous en as choqué plus d’un au début avec tes réparties sanglantes.
Pourtant, à la fin, toutes et tous tombaient en affection, puis en amour pour toi.
Comme la plupart des gens quand ils prenaient le temps de te cerner.
Comme vous qui êtes venus.

Toi papa, tu te disais « bon en tout, mais spécialiste en rien ».

Pourtant, tu avais une spécialité. Les sports mécaniques.
Passion de jeunesse durant laquelle tu adorais passer tes week-ends au bord des circuits quand ça sentait bon l’huile de ricin.
Jusqu’à la,fin, tu as eu les yeux qui pétillaient comme ceux d’un enfant quand tu parlais de tes champions de l’asphalte et de leurs nouveaux bolides.
Il n’y aura pas beaucoup eu de grand prix moto que tu auras manqués dans ta vie!

Toi, papa, tu t’intéressais à tout et à tout le monde.

On a abordé tous les sujets ou presque. Qu’est ce que j’ai aimé parler politique et philosopher avec toi.

Avec toi, Rien n’était jamais blanc. Rien n’était jamais noir.
Et comme ça, au fil de ma vie, tu m’as appris le libre arbitre, la tempérance et la tolérance.

Il n’y avait qu’un sujet sans débat : l’Olympique de Marseille.. ton club de cœur.
D’ailleurs Victoria et Giovanni est aussi fan. On l’est tous. Y’a que Gabriel qui nous fait du soucis.

Il place le Réal devant l’OM. Du coup, tant que t’y es, si tu pouvais demander au seigneur de lui pardonner!

En espérant que ton prochain p’tit fils perpétuera la tradition.
Et oui, pour ceux qui n’étaient pas au courant, tu as encore un nouveau petit fils qui va bientôt montrer le bout de son nez.

Toi, papa, tu étais un hyper sensible qui pleurait d’émotion devant l’injustice ou de joie parce que tes enfants étaient passés te rendre visite à l’improviste.
Ça aussi ça nous faisait tellement sourire de te voir craquer comme ça.

Tu m’avais prévenu qu’il fallait que je m’attende à subir un chagrin énorme, tu avais même tenté de m’en décrire les symptômes avec ce sarcasme qu’on te connaissait.

Je t’avais dit de ne pas t’inquiéter et que j’allais gérer, que j’étais prêt…
beh j’ai été présomptueux.. c’est bien plus douloureux que ce que j’imaginais.

Et je sais que toi, papa, là, en ce moment, tu dois en crever une deuxième fois de nous voir si tristes sans toi.

Alors, juste ne t’inquiètes pas, laisse nous un peu de temps, on va se ressaisir.

Mon papa,
Merci pour la musique.
Merci pour l’irrévérence.
Merci pour les valeurs.
Merci pour les câlins.
Merci pour le second degré
Merci d’avoir été toi
Merci d’avoir fait de moi ce que je suis.

Je suis extrêmement fier de t’avoir eu comme papa.

J’espère qu’on saura te rendre plus fier encore que tu ne l’es déjà.

On fera tout pour être à la hauteur.

Papa. Il est 5 heures.

Je suis fatigué. Je vais dormir un peu.
Dans quelques heures je vais passer te voir une dernière fois.
Dans quelques heures je lirai ce texte.
J’ai pas le recul pour savoir si c’est bien écrit mais je pense que c’est un peu pourri. Tu me diras.
J’ai voulu y mettre des touches d’humour mais je n’aurai jamais ton talent.
Je suis sur que c’est quand tout sera fini que je trouverai les formules et les anecdotes que j’aurais voulu évoquer.

C’est pas grave, on en discutera dans mes pensées.

Tu me manques terriblement.

Je t’aime jusqu’aux étoiles Papa.

Il faut aussi que je te dise que tonton Michel ne cessera jamais de t’aimer et qu’il n’a pas trahi votre secret, même avec moi.

Sers bien fort Mémère et pépère contre toi.

Embrasse tendrement ta petite sœur adorée.

Et puis c’est enfin l’occasion de vous réconcilier avec Nolain, et ça j’y tiens énormément alors ravalez vos fiertés et essayez de rattraper le temps perdu.

Bon voyage papi régis tes blagues relou et ta moustache vont nous manquer ... on espère que tu te sens bien où tu es et que tu as retrouvé tes copains !!! On t'aime papi .....tu vas nous manquer

Sincères condoléances à toute votre famille.
Courage à vous....🤍