Jacques BERNADAC

Mon dernier souvenir du papa de Carl était un merveilleux déjeuner de famille à la villa de Mouans Sartoux avec tous les enfants. Il était tellement fier de sa tribu. Il aimait partager un bon repas et une bonne bouteille avec ses proches. Je garderai ce souvenir d’un homme heureux et entouré par ceux qui l’aiment.

Papa,

Nous avons pris le temps d'être en paix, et de nous retrouver pour partager ces petits bonheurs dans ce troisième chapitre de notre vie entre père et fils. Sois en paix, notre amour est là pour toujours. Les vagues de tristesse s'espaceront sans effacer ton absence. Et entre ces vagues, je mordrai la vie à pleines dents, heureux, comme tu l'as toujours voulu.

Alors merci pour tout ce que tu m'as transmis quand je grandissais auprès de parents certes séparés tôt, et toutefois respectueux et aimants : tout d'abord le goût du voyage et de la rencontre. Petit garçon de la Côte d'Azur que tu as emmené en Ariège dans le Pays Cathare des racines familiales; en montagne dans les Alpes, à Chamonix, sur le glacier; en Espagne, vivre ces amitiés si vraies. A travers ton expédition en Afrique aussi, pour aller chercher celle qui deviendra peu après ma mère.

Tu aimais Brassens et sa truculence. Un anarchiste, tu sais ? Allez pas de politique... "les copains d'abord", "gare au gorille"... d'ailleurs tu es parti le même jour que Jane Goodal.

Sois en paix, auprès de ton père Eloi, parti trop tôt, et de ta maman Simone, ma si bien-aimée extraordinaire mamie. Nous aimions écouter Coluche, à l'humour caustique, et qui disait : "Si j'en ai l'occasion, j'aimerais mieux mourir de mon vivant". C'est ce que tu as réussi à faire Papa, en rassemblant tout ton courage face à la maladie, et tout ton amour libéré, pour nous rassembler, tes quatre enfants, lors de tes 80 ans.

Tu nous laisses enfin une fratrie unie dont j'ai toujours rêvé dans ma jeunesse. Le plus précieux et le plus bel héritage.

Je t'embrasse dans les nuages comme je t'aime... très fort.
Ton fils Carl

Je vous présente les condoléances attristées et prends part à votre peine
Babette
Optic 2000

Je me souviens de toi, Jacques.
De ton sourire malicieux, de ton humour toujours affûté, de nos conversations drôles et tellement justes sur la vie de couple…
Je me souviens aussi de ta passion vibrante pour la littérature, de ta façon unique de raconter, d’analyser, de faire jaillir la vie dans chaque échange.

Merci pour ces moments partagés, pour cette belle rencontre rendue possible grâce à ta fille Camille.
C’est cette joie, cette vivacité, cette lumière que je garde de toi. 🌿✨

Emmanuelle